Le Mariage de Figaro

Le Mariage de Figaro par Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1778)La Folle Journ e, ou le Mariage de Figaro est une com die en cinq actes de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais crite 46 ans en 1778, lue la Com die-Fran aise en 1781, donn e en priv le 23 septembre 1783 dans la maison de campagne du comte de Vaudreil Gennevilliers(dite ch teau de Gennevilliers), mais dont la premi re repr sentation officielle publique n'eut lieu que le 27 avril 1784 au th tre Fran ois (aujourd'hui th tre de l'Od on), apr s plusieurs ann es de censure: ce fut un triomphe, un v nement, et l'occasion de pol miques. 68 repr sentations suivirent en huit mois.Chef-d'oeuvre du th tre fran ais et universel, la pi ce est en effet consid r e, par sa d nonciation des privil ges archa ques de la noblesse et plus particuli rement de l'aristocratie, comme l'un des signes avant-coureurs de la R volution fran aise, donc comme une oeuvre politique et satire de la soci t in galitaire et de la justice v nale d'Ancien R gime. Louis XVI la qualifia d'ex crable, qui se joue de tout ce qui est respectable et dont la repr sentation ne pourrait qu' tre une incons quence f cheuse, sauf si la Bastille tait d truite . On attribue au grand r volutionnaire Danton le verdict Figaro a tu la noblesse , et Napol on la sentence: C'est d j la R volution en action .C'est aussi une oeuvre comique au rythme endiabl (la folie enfi vr e de la Folle journ e illustre le comique de r p tition, de mots ou de gestes: l'huissier glapit, se l ve et rassied comme un pantin pour calmer l'audience; Brid'oison b gaie; jeu muet des pantomimes; God-dam de la sc ne 5 acte III); le comique de situation d'une pi ce surprises (quiproquos, p rip ties cascadantes, coups de th tre et rebondissements tr pidants autant qu'invraisemblables, d guisements, identit s chang es); le comique de caract re (Brid'oison juge incapable et sot: le proc s qu'il anime est une parodie de justice; Bartholo m decin et avocat p dant, pr tentieux, ridicule; bonne humeur g n rale de la pi ce gr ce la fra cheur du jeune, sympathique et d licieux Ch rubin, aussi gr ce aux danses qui animent la repr sentation: s guedille, fandango).Cette p tulante com die d'intrigues, de moeurs et de caract res rencontre aussi le drame bourgeois pr figur par Moli re, th oris par Diderot (o les probl mes de soci t , les questions d'argent, d' ge et de mariage, les diff rences entre les classes sociales et les g n rations, s'enracinent dans la trivialit et le langage de la vie quotidienne, avec un souci de v rit et de r alisme; de la mat rialit de la vraie vie surgissent la question sociale, le questionnement moral, voire le path tique). Dans la lign e de Moli re, c'est aussi une com die de ma tre et de valet, avec un jeu de miroir d formant entre les deux caract res et positions.Beaumarchais y r int gre en sc ne les principaux personnages de la premi re pi ce de la trilogie Le Roman de la famille Almaviva, situ e en Andalousie (sud de l'Espagne), Le Barbier de S ville ou la Pr caution inutile (1775): le barbier Figaro, devenu concierge du Comte, le Comte Almaviva et Rosine, appel e maintenant la Comtesse. Bartholo, autre personnage essentiel de la premi re pi ce, joue ici un r le beaucoup plus secondaire. Deux ans apr s sa premi re repr sentation, la pi ce a t adapt e en op ra par Mozart et Lorenzo da Ponte sous le titre Le nozze di Figaro (Les Noces de Figaro).Une troisi me pi ce viendra clore la trilogie en 1792: L'Autre Tartuffe ou la M re coupable.Le comte Almaviva: il joue au jeune premier libertin. Grand d'Espagne, il est aussi Grand Corregidor de Justice d'Andalousie, S ville. La sc ne est dans son ch teau d'Aguas-Frescas pr s de S ville.La comtesse: pouse d laiss e du comte, Rosine dans Le Barbier de S villeFigaro: v